Notre festival, initiĂ© parmi les premiers en France, aborde la narration, le rĂ©cit et le conte dans leur plus simple expression, la parole nue. Une parole qui evoque, dĂ©voile et laisse toute sa libertĂ© Ă l'imaginaire.  Mais cette parole, fut-elle prononcĂ©e dans la cour d'une ferme, est aussi engagement dès lors qu'elle permet d'Ă©clairer une petite lumière dans nos tĂŞtes.  À Bourdeaux, cette cour de ferme et sa scène sous les Ă©toiles, la grange contre le vent et la pluie, la librairie et cette convivialitĂ© autour d'un repas partagĂ©, ce lieu de rencontre et de parole libre, c'est « la cour des Magnats » et ce sont les Nouvelles du conte.  Ainsi, quand nous proclamons en 2011, « Tout va bien ! », la parole se place naturellement Ă la frontière du dĂ©risoire, le « Tout va bien puisque... parti de rien, j'ai atteint la misère... » de Groucho Marx, et de la dignitĂ© maintenue pour affronter les temps d'aujourd'hui. Une parole qui dĂ©sempare de la tristesse du monde et qui s'empare de ce qu'il nous offre toujours d'humain et de beau.  Dans cette mise en perspective, la thĂ©matique de l'Ă©dition 2011 propose un voyage particulier, dans un monde global. Un voyage qui nous donne Ă entendre d'autres « dires », Ă partager d'autres espoirs.
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Joël Miachon, président des Nouvelles du conte