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Samedi 30 juillet à 21h15  -  Spectacle d'ouverture
Michel Hindenoch  : « Les Ravis »
Spectacle tout public dès 10 ans, durée 1h30
Ils étaient tous venus des collines, les bergers. Ils se sont retrouvés sur la place du village, et avec les brebis, la place était remplie. Puis le soir est arrivé. On a vu une à une les lumières s'allumer. On a commencé à entendre le bruit des portes, le bruit des pas dans les ruelles : Ils arrivaient, les bras chargés...
Les Ravis, un voyage au pays des sots, des simples, des innocents, des perdus, des perdants. Juste pour le malin plaisir d'aller à contre-courant de ce monde à l'envers, en ces temps où l'arrogance des gagnants et la tyrannie des gestionnaires nous feraient désespérer de la vie.  Un voyage dont on revient le cœur ouvert, le cœur léger...
Conteur-Musicien, Michel Hindenoch, nous offre ses brassées d'images avec malice, élégance, et tendresse. Porteuse d'inestimables trésors, sa parole nous enseigne et nous ouvre sur notre mystère.
Conteur-musicien, il raconte la forêt, les animaux qui parlent, les sages, les fous, les fées, les rois... Né en Forêt-Noire, en 1946, de parents alsaciens, il se consacre dès le plus jeune âge aux matières "extra-scolaires" comme le dessin, le chant, la récitation...
Après des études générales artistiques à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Nancy, il quitte la Lorraine pour rejoindre à Paris, en 1969, les membres des premiers Folk-Clubs. Il sera l'un des principaux artisans du renouveau français des musiques de tradition orale.
Dès 1978, il réserve dans ses veillées une place pour un bouquet de contes traditionnels (contes de Grimm). Il crée en 1980 " l'Etrange aventure de Monsieur Jolivet", conte drôlatique d'un vieil homme aux prises avec les sortilèges de la "Vôge" profonde.
De 1982 à 1986, séduit par le travail de Bruno de la Salle autour du récit musical, il s'installe à Chartres et rejoint l'équipe du Centre de Littérature Orale. Il y approfondit sa formation de conteur et ses recherches sur la musicalité de la parole (scansion, psalmodie, parlé-chanté, chant dhrupad, guidé par le compositeur Jean-Paul Auboux). Il sera l'un des interprètes des nuits-fleuves du Festival d'Avignon, comme "Le récit de Shéhrazade" (1983), "Le cycle du Roi Arthur" (1984), " Perceval" (1985), " Histoire du soldat" (1986).
En 1987, il reprend son indépendance pour se consacrer à ses propres créations : il crée pour France-Culture "Renardises", une série de contes musicaux inspirés du roman de Renart et de la tradition populaire, puis "Le Manteau Noir", récit musical en hommage à Henri Pourrat...
Michel Hindenoch est à l'origine des Rencontres de Carrouges, groupe de réflexion sur la déontologie du conteur.
Dimanche 31 juillet à 21h15
Mimi Bartélémy : «Raconte ! »
Spectacle tout public dès 7 ans, durée 1h
Cabri, le petit chasseur Colibri, le jeune taureau Loraj Kalé, « trop pressé le fougueux » et la lavandière se meuvent entre rêve et réalité, dans un monde ou tragédies et merveilleux se côtoient. Dans ce contexte périlleux, chacun tente d'avancer sans encombres et certains s'en sortent grandis.
Mimi Barthélémy propose une immersion dans la tradition orale d'Haïti à travers un florilège de contes qui en exprime toute la diversité. En français mêlé de créole, elle reste fidèle à la tradition haïtienne des contes chantés.
Honneur et respect Messieurs Dames la société !
Mimi Barthélémy est née à Port-au-Prince, capitale de Haïti. Elle fait ses études supérieures en France et vit ensuite à l'étranger : en Amérique Latine, à Sri Lanka et en Afrique du Nord. Ainsi commence son chemin vers le conte lié à une quête personnelle sur son identité de femme haïtienne vivant hors de son pays. Cette recherche l'amène notamment à entreprendre un long travail sur la voix, grâce auquel elle trouve accès à l'expression de sa mémoire.
Dans ses contes, elle tisse les deux langues, le français et le créole, dans le souci de transmettre ce qu'elle a reçu en partage et d'en être le témoin à part entière au sein de la francophonie.
Jeudi 4 août à 21h15Pascal Rueff, Morgan et Philippe Ollivier : « Mort de rien »
Spectacle familial dès 12 ans, durée 45mn.
Tchernobyl : a priori, pas le plus évident des sujets de conte. Pourtant, après plusieurs séjours sur place, en Ukraine, le poète et dramaturge Pascal Rueff a retracé l'histoire de la catastrophe nucléaire de 1986, qu'il a tissée de témoignages et d'impressions de voyage.  « Mort de rien » décrit l'étrangeté de la zone sinistrée, de l'existence de ceux qui y survivent encore, dans un déluge de flashs puissants et de mots qui font mouche. Sans violons, ni pathos, accompagné de la ferveur d'une harpe, de chants slaves et d'un bandonéon.
Pascal Rueff ramène d'un mois de voyage en Ukraine ce texte qu'il nous lance, entre récit et slam.
Une prose dense, touchante, accompagnée d'un chant profond, d'une harpe (Morgan Rueff) et d'un bandonéon (Philippe Ollivier) qui propulse ou distend la parole. 45 minutes qui laissent sans voix, pour mieux porter celle de ceux qui vivent toujours là -bas, dont la vie est transformée depuis l'accident. Un témoignage essentiel, qui n'a pas de  frontières, ni géographiques, ni temporelles. Un coup. À temps.
Vendredi  5 août  à 21h15
Daniel L'Homond: « Parfois les arbres »
Spectacle ado/adultes dès 12 ans, durée 1h30
Un conte humaniste et surréaliste avec l'Amazonie en toile de fond. La dernière création de Daniel L'Homond est une invitation au voyage.
Avec « Parfois les arbres » Daniel L'Homond évoque nos rapports insolites et intimes avec les végétaux. Les arbres que nous fréquentons, dans la ville ou dans la forêt font partie de notre cheminement. Ainsi saules et sapins, épinettes et poirières en deviendraient presque humains !... De cette humanité qui façonne nos fantasmagories. Étranges ancêtres, les arbres nous dépassent, les arbres nous froissent, les arbres nous parlent, les arbres nous soignent. Mais surtout, à travers eux, le conteur retrouve les aventures de son père en Amazonie, aux U.S.A, au Québec et en Périgord.  "...Tous les obscurs ne sont pas cousins. Ainsi les arbres donnent parfois de l'obscurité, mais on finit par trouver l'ajour, les traits de lumière ; on s'en sort toujours de l'obscurité...  C'est beaucoup plus dur avec l'obscurantisme..."
Conteur, écrivain originaire de Dordogne, grand voyageur, Daniel L'Homond raconte depuis 25 ans, un peu partout dans le monde, mais aussi sur les ondes : il a créé et interprété près de 2000 contes pour Radio France. Il est également scénariste de courts métrages et auteur de plusieurs ouvrages dont « Légendaire du Périgord », recueil de contes, mythes et nouvelles.
Samedi 6 août à 21h15
Cie Audigane, Armelle et Peppo : « Tchicha »
Spectacle tout public dès 8 ans, durée 1h20         Â
Les contes courent au fond des montagnes de l'Europe de l'Est, ils passent les frontières, comme si le voyage était encore possible. La musique improvisée et intemporelle, partagée dans l'instant, explose comme une fête, véritable défi à la froideur de notre époque. Ce n'est pas parce que les tsiganes se sont arrêtés de voyager, qu'ils deviennent des gadgé.
La Cie Audigane c'est une histoire de famille. Il y a la mère : Armelle,  la parole.
Racines : Rom Russe / Polonaise / Française. Elle conte avec la force et la générosité des gens du voyage les histoires collectées chez les forains et les circassiens.
Et il y a le père : Raymond-Jean, Peppo chez les Voyageurs,  la musique.
Racines : Forains Italiens/ Français. Il cultive le goût de l'inattendu et des rencontres incroyables. Sa musique permet de conter à l'étranger, ou de parler avec ses puces savantes ! Quand il n'est pas musicien, il construit les roulottes.
Dimanche 7 août à 17h30
Cie Audigane, Armelle et Peppo : «Michto, contes et musiques tsiganes, roms et manouches»
Spectacle familial dés 6 ans , durée 1h
C'est un temps pour découvrir notre univers, l'univers des voyageurs, où le quotidien et le merveilleux se côtoient, où les limites ne sont guère visibles, comme dans la vie. On rit, on ne se prend pas au sérieux, comme dans la vie. C'est Michto comme ça, c'est bien comme ça.
  On rit, on ne se prend pas au sérieux, comme dans la vie. C'est Michto tel qu'il est et c'est bien comme ça. C'était quand c'était et si cela n'avait pas été, cela n'aurait pas pu être, mais cela se dit...
Dimanche 7 août à 21h15
Olivier Noack : « Hard times »
Spectacle familial dès 12 ans, durée 1h10
Le spectacle s'articule autour de trois types de récits de natures très différentes, les uns issus du répertoire de contes populaires, les autres d'un collectage auprès de témoins de la crise de 1929 aux
USA, et enfin des extraits de l'épopée littéraire de J. Steinbeck, les raisins de la colère.
Les contes traditionnels
J'ai choisi des contes populaires ou le héros, plutôt mal parti dans la vie, se voit confronte a un oppresseur quelconque et en vient a bout par son opiniâtreté, sa malice, son courage et par la solidarité avec d'autres protagonistes. Cette dimension sociale et la mise en scène souvent jubilatoire de l'affrontement me plaisent beaucoup. Ce type d'histoires constitue un pan important du répertoire; nul ne doute que cette thématique travaille les consciences depuis longtemps.
Les témoignages oraux
Les récits que je glisse entre les contes populaires viennent d'un ouvrage intitule «Hard times, histoires orales de la grande dépression» ou le journaliste américain Studs Terkel a regroupe des centaines d'entretiens avec des personnes ayant traverse la crise de 1929 et la dépression économique aux Etats-Unis. Ce travail hors norme, souvent bouleversant d'humanité, montre la diversité et la complexité des situations. Cette multitude de récits singuliers, malgré la distance temporelle, trace les contours d'un récit collectif étonnamment proche des préoccupations d'aujourd'hui.
Les raisins de la colère
Le livre de J. Steinbeck raconte à travers l'exode d'une famille de fermier vers la Californie la naissance d'un héros populaire. A la fin du l'histoire, le personnage de Tom Joad a pris l'ampleur d'une figure mythique incarnant la résistance aux forces dominantes. Avec son lot d'épreuves, de personnages secourables ou agresseurs, de parcours d'initiation, le récit n'est pas sans analogies avec le conte ou plutôt l'épopée. C'est cette dimension épique qui m'intéresse afin de compléter les autres types de récits.
Olivier Noack a passe son enfance au Havre puis dans une vallée d'Alsace, la mer puis la foret a portée de songe. Apres ses études et quelques vagabondages il se consacre entièrement au théâtre (Théâtre universitaire de Mulhouse, Tréteaux de Haute Alsace).
Puis les arts du récit viennent le chercher par le bout de l'oreille. En 1986 il crée la compagnie Les Mots du Vent. Depuis 1987, il propose en France et à l'étranger des spectacles narratifs sous des formes et dans des lieux divers, théâtre, festival, interventions de rue, établissements scolaires, prison, villages, quartiers, événements urbains.
Il a travaille régulièrement au CLIO de Vendôme de 1996 a 1998 ainsi qu'a la Maison du conte de Chevilly-Larue de 2002 a 2006 comme artiste et formateur.
Jeudi 11 août à 21h15
Pierre Delye : « Vol de première classe »
Spectacle ado/adultes dès 12 ans, durée 1h15.
Des histoires de voleurs : des adroits, des malhabiles, des maladroits, des ratés et des réussis. Ceux qui ont du panache, de l'élégance, du respect. Mais pas de minables: ni braqueurs de petites vieilles, racketteurs au coin des rues ou financiers de haut vol !
On rencontrera ainsi ceux qui passent des heures à peaufiner un plan parfait afin que leur fric-frac soit aussi intraitable que le Titanic était insubmersible ! Et au milieu de tous ceux là , Marie-Thérèse, justicière du quotidien et redresseuse de tort.
Pierre Delye est un amoureux des histoires, avec une tendresse pour les contes merveilleux. Avec une gourmandise non dissimulée, il raconte la vraie nature de ses personnages. Avec ironie et sans cynisme. Pierre Delye est auteur, conteur mais aussi magicien, jongleur... La magie, il la puise dans son imagination et pour ses qualités de jongleur, ses instruments sont les mots...
Vendredi 12 août à 21h15
Catherine Gaillard : « Flora Tristan »
Spectacle familial dès 8 ans, durée 1h15
On est au début du XIXe siècle à Paris. Flora Tristan fait scandale, court les rues et les salons mondains et dénonce la misère sociale, la condition des femmes et des ouvriers. L'infatigable visionnaire ouvre ainsi la voie au syndicalisme et au féminisme naissant.
Catherine Gaillard joue de la parole pour le plaisir de dire mais surtout pour changer le monde. En donnant à voir les rapports humains, elle veut révolutionner le cours de l'Histoire. Femme de parole, Catherine Gaillard poursuit en tant    que militante et en tant qu'artiste un même but : créer une société plus juste et plus égalitaire.
Samedi 13 août à 17h30
Catherine Gaillard : «Ooooh ! Contes merveilleux»
Spectacle familial dès 6 ans, durée 1 heure
Un petit tailleur tue 7 mouches d'un coup et conquiert le monde, les objets deviennent magiques, les petites filles ont des fées pour marraines, et ceux que l'on dit faibles vont triompher des monstres. Ce qu'il y a de merveilleux dans les contes merveilleux, c'est qu'ils nous viennent de loin et qu'ils nous parlent toujours. Ils ne nous disent pas qu'il faut être sages et se taire, mais ils murmurent à nos oreilles: « Écoute ton coeur, crois en ta chance, et continue ton chemin en sifflant, les deux mains dans les poches... »
Catherine Gaillard joue de la parole pour le plaisir de dire mais surtout pour changer le monde. En donnant à voir les rapports humains, elle veut révolutionner le cours de l'Histoire pour l'amener dans le lit de l'égalité. De sa lutte politique, elle fait une lutte esthétique : militante, elle montre dans « Les Amazones » la face cachée et la force des liens entre femmes. Politique, elle raconte la naissance de la lutte ouvrière à travers le récit de vie d'une de ses figures de proue : «  Flora Tristan ». Féministe avant tout, elle veut redonner aux femmes d'exception, qui ont avant elles porté ce message, la place que le patriarcat leur a refusé et leur refuse encore dans les livres d'histoire. Femme de parole, Catherine Gaillard poursuit en tant que militante et en tant qu'artiste un même but : créer une société plus juste et plus égalitaire.
Samedi 13 août à 21h15  -  Spectacle de clôture
Hamed Bouzzine et Ali Merghache : « Les Folies Berbères »
Spectacle tout public dès 10 ans, durée 1h20
Bien loin des clichés, Hamed et Ali racontent la folle épopée des peuples nomades immigrés, les espoirs et les désillusions de petits personnages aussi grands que leurs rêves : Aïcha du bidonville de Nanterre, Monsieur Saïd, les fistons qui ne retrouvent pas le chemin du bled, le mouton qui s'impatiente dans la baignoire...
Hamed et Ali nous ouvrent les yeux sur quarante ans d'immigration tout en finesse et en musique...!
Nées de la rencontre inédite de deux générations de l'immigration, « Les folies berbères », à travers les mémoires croisées d'Hamed Bouzzine et Ali Merghache nous révèlent la possibilité d'une histoire commune qui renaît. Une histoire où les fils, les filles peuvent retrouver la voix de leurs parents. Ceux que l'on a tant bafoués existent en toute dignité, au-delà de tout cliché.
Conteurs, musiciens, amis de la Commedia dell' Arte comme de l'épopée, Hamed Bouzzine et Ali Merghache ont écrit, mis en scène ce spectacle, qu'ils interprètent avec la complicité du soleil et du vent.
Prince du désert, Hamed Bouzzine, porte avec majesté la parole du peuple berbère nomade, celle des « Hommes libres ». Musicien-conteur nourri de légendes, d'épopées et de mythes, il parle de son amour pour la terre, de la grandeur de sa culture et de la beauté de l'exil. Qualifié de conteur saharien, Hamed Bouzzine, est plus que cela, la parole d'une culture en perpétuel mouvement. Observateur du monde moderne, enfant de l'exil et de l'immigration, chaînon d'une tradition ancestrale, il concilie tous les aspects dans un répertoire tellurique. Histoire d'un peuple et d'un homme confondues.
Créateur d'univers musicaux, chanteur-auteur-compositeur et percussionniste de talent, Ali Mergache navigue entre le conte et la musique. Il fut l'élève de Hamed Bouzzine. Depuis, ils entrecroisent leurs mémoires dans une épopée qui tisse un pont entre la tradition des griots berbères et la modernité des poètes urbains